Vivre avec un handicap en Tunisie est incroyablement difficile et contraignant. Il faut lutter contre les attitudes et les « certitudes » des gens sur comment vous pouvez – ou ne pouvez pas – être intégré et contribuer à la société. C’est un mouvement auquel l’ACT est heureux de participer.
Dering, membre de l’équipe de projet de l’ACT , a une passion : voir, en Tunisie, les personnes en situation de handicap accueillies et encouragées dans le lieu de travail. Depuis qu’il nous a rejoint, il a été impliqué dans des projets de l’ACT qui cherchent à amener une telle transformation dans tout
Dans son travail, il a rencontré Amar.
Amar est un jeune homme en situation de handicap, qui vit dans une communauté agricole de Medenine. L’ACT a, pour la première fois, fait sa connaissance au début de l’année 2018, quand nous avons organisé un projet d’élevage. Nous voulions ainsi aider à traiter le problème de l’attitude de la famille et la communauté envers les personnes en situation de handicap.
Son histoire, qu’il a partagé avec Dering, montre ce qui est possible pour un jeune homme et son père, avec un peu de soutien et d’encouragement, et en sortant des sentiers battus.
Lorsque je revenais de Médenine après une visite récente à Tozeur, j’ai été encouragé par un exemple de transformation dans le Projet d’inclusion professionnelle de l’ACT.
Amar vit dans une ferme aux alentours de Médenine. En février 2018, l’ACT a organisé un projet d’élevage de moutons pour les personnes en situation de handicap, auquel Amar a participé. L’ACT a fait de nombreux suivis. J’y suis allé et j’ai été encouragé de voir quel excellent travail il avait accompli.
Un an et demi plus tard, je suis allé chez lui. C’était merveilleux de voir qu’il avait encore ce mouton. Pour moi, cela signifie que le projet est durable. Ils continuent d’être fructueux.
Lors d’une visite récente au centre, le directeur de l’UTAIM, M. Abdel Majid, m’a dit que [Amar] avait maintenant un emploi. « Comment ? », je lui ai demandé, car il est très rare que les personnes en situation de handicap puissent avoir un emploi « normal ».
Son père a été touché et très motivé par nos paroles et nos encouragements. Avant le projet d’élevage, il n’avait jamais pensé qu’Amar pourrait avoir un travail en dehors de la ferme.
Amar a maintenant un emploi dans un restaurant ; c’est un petit travail, et il n’est là que depuis trois ou quatre mois. Il fait de la cuisine et du ménage. Il aime ça !
J’ai pu aller au restaurant et saluer les propriétaires qui sont responsables d’avoir offert cette opportunité à Amar. Ils disent que c’est un garçon très gentil, très poli. Ils sont très satisfaits de lui.
Son père est un homme très agréable. Il donne beaucoup d’informations et il a beaucoup de confiance en son fils. Son père croit en lui. Au début, son père le conduisait à moto le matin et l’après-midi pour le déposer au travail. Maintenant, son père laisse Amar prendre lui-même la moto.
Je peux voir la confiance que le père a en Amar ; ce n’est pas très courant. Normalement, un père protégerait son fils ou voudrait qu’il reste à la ferme. Ici, c’est le contraire.
Amar a reçu des ailes et il vole seul maintenant. C’est incroyable.
- Projet d’élevage des moutons en 2018.
- Amar et l’ACT en action!
- Amar, son père et le proprietaire du restaurant devant son endroit de travail.
- Amar et l’ACT, réunis.
- Tout le monde regarde à l’avant!
- Un dernier photo de groupe.
En 2018, un mouton coûtait 1500 TND. Avec cela, la réalité d’Amar et de sa famille a été transformée et ce jeune homme s’est vu offrir un avenir meilleur.
« Grâce au partenariat avec UTAIM Medenine, nous avons obtenu un excellent résultat deux ans plus tard, explique Dering. Je pense que c’est une grande transformation locale. Peut-être qu’à l’avenir, nous pourrons le faire davantage au niveau national. »
Nous sommes ravis de voir la transformation à long terme qui découlera du projet actuel d’inclusion professionnelle d’ACT pour les adultes en situation de handicap.a
