Influencer dans le Sud

Avant l’été, le projet Capacité d’influence pour le changement (C2I) s’est orienté vers le sud pour la prochaine étape de la formation sur la théorie du changement avec les associations partenaires de l’ACT.

Au début de l’année, l’équipe de C2I de l’ACT s’est rendue dans les villes de Matmata, Gabès et Medenine pour organiser des séances de formation dans le cadre d’une formation de base en justice sociale et plaidoyer.

Selon Anne, la responsable du projet, l’objectif de la formation est de « sensibiliser les gens sur la manière dont les systèmes peuvent entraver ou promouvoir la justice et sur le rôle que les citoyens peuvent jouer pour influencer le changement ».

C’est le deuxième volet de la formation. L’une des activités de la première session consistait à donner aux participants des images représentant des problèmes systémiques, décrivant la réalité de la situation en Tunisie, tels que la circulation ou le chômage – une manière engageante et accessible pour tout le monde d’interagir.

Au cours de la deuxième série de la formation, les participants qui sont des employés de centres qui s’occupent des personnes handicapées, des défenseurs des droits individuels, des parents de personnes en situation de handicap et des militants communautaires – ont participé à un exercice visant à démontrer que chacun est responsable de sa propre situation – chacun a un rôle spécifique et c’est seulement en travaillant ensemble que le changement devient réalisable.

Une des activités a utilisé un outil de cartographie : l’objectif est de révéler à qui incombe la responsabilité et qui doit être écouté le plus. Pour ceux dont la voix est souvent négligée ou ne reçoit pas l’attention voulue, parvenir à cette compréhension est un outil puissant.

Voici ce que Syrine, membre du personnel de l’ACT invitée à participer à la formation, a dit à propos de son expérience :  Au départ, les participants étaient un peu timides, mais ils étaient tous intéressés et curieux.  Au fil des séances, chacun s’est bien impliqué dans le matériel qui lui était présenté. Les activités étaient amusantes et interactives ; les participants se sont vraiment pris au jeu, en bougeant et en s’encourageant à interagir entre eux.

Un certain nombre de membres du personnel de l’UTAIM Médenine et leur directeur ont fait partie des participants à l’un des ensembles de formation. « Le fait qu’un si grand nombre de membres ont participé, montre qu’ils veulent voir des changements dans leur travail, explique Syrine. Il était clair pour moi que les participants étaient enthousiastes pour appliquer dans leur propre domaine ce qu’ils ont appris. »

Ils veulent voir une transformation dans leur lieu de travail et avec ceux avec et pour qui ils travaillent.

Après la formation, les commentaires ont été encourageants. Plusieurs participants souhaitent poursuivre leur développement, en cherchant à mettre en œuvre ce qu’ils ont appris afin d’avoir un impact tangible et réel dans leur lieu de travail et leur communauté.

C’est un véritable honneur pour l’ACT de jouer un rôle dans l’histoire de ces participants. Nous sommes reconnaissants à tous ceux qui ont participé jusqu’à présent.